RICARDO MONTSERRAT & l'atelier saga
        A fleur de pierre 
      Ce roman populaire est le résultat du travail d'écriture mené dans l'atelier Saga du Peuple des carrières. Encadré par l'écrivain malouin Ricardo Montserrat, il s'inscrit dans le projet de valorisation des cultures granitières en Pays de Dinan initié en 2007 dans le cadre associatif du Comité Hinglézien d'Animation Culturelle (CHAC).
        Cet ouvrage a vu le jour grâce à l'investissement important de ses auteurs :
        Ricardo Montserrat, écrivain
        Jacqueline Besrets, Danielle Corvellec-Oger, Carmen Eininger-Lebreton, Monig Feuvrier, Jean Guérin, Yolande Jouanno, Jean-Yves Ménez, Gérard Pourcel, Nadine Prado, membres de l'atelier Saga.
      "La commune du  Hinglé et les communes proches, Bobital, Saint-Carné, Trévron, Brusvily,  Plumaudan, Languédias, Trébédan, Mégrit sont profondément marquées par l'histoire des carrières de  granit. Ce patrimoine  ne peut disparaître avec la poussière  des granits bleus, jaunes  ou gris parce que des technocrates affirment qu'il est plus rentable de paver les  rues piétonnes  de pavés chinois.
        L' histoire des  carrières représente un patrimoine unique en Bretagne. L'économie du granit a  généré des savoirs professionnels dignes des compagnons  du temps des cathédrales, fondé une culture ouvrière émancipatrice. Durant un  petit siècle, les granitiers ont constitué un monde à part dans l'espace rural  du nord de la Bretagne. Le brassage des origines, la capacité des ouvriers à « trimarder », circuler d'une carrière à une  autre, ont renforcé la singularité d'une culture qui,  dans le jus de la pierre, le sang et la sueur, s'est mariée à la bretonne, la  rendant plus combative, mais aussi plus joyeuse." (Préface Robin Renucci)
      "Le monde des  granitiers me fascinait. C'était comme un coin enfoncé dans l'arbre d'un monde  monolithique. Comme au Moyen-Âge, certains se faisaient croisés ou curés pour  conserver la seigneurie intacte, comme au début du vingtième siècle, nombreux  paysans se firent terre-neuvas et s'en allèrent pêcher la morue près des côtes  canadiennes pour sauver l'exploitation familiale, ici on se faisait picotou  pour ne pas compromettre la survie de la ferme en partageant les terres entre  frères et sœurs. Mais à peine devenu ouvrier, on n'appartenait plus au monde de  la terre. Curieusement, s'il n'y avait pas eu une histoire de femme, c'est mon  frère qui serait parti et moi, je serais resté à la ferme. "