SEYHMUS DAGTEKIN
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SEYHMUS DAGTEKIN
De la bête et de la nuit

"Quel monstre sortira de la nuit quand nous aurons peint
les eaux en noir et les forêts en bleu"

"Écoute le son devenir clé et ouvrir les champs "  

"La mort, c’est quand je crie ton nom à tue-tête
Et que tu ne m’entends pas 

De tout ce que le fleuve charrie
De cela sera fait le poème
De cela sera l'être
Entre bête et nuit "

note de Jean-Claude Leroy


SEYHMUS DAGTEKIN
Sortir de l'abîme

"Mais pour moi, la poésie est cette utopie, cet entêtement à ne pas se résigner devant l'injustice, à ne pas abdiquer face au pouvoir. Dire qu'une autre manière de vivre doit être possible, qu'une autre façon d'exister ensemble doit être possible. Non plus une poésie dans les marges, dans les périphéries, mais une poésie au centre des choses, au cœur des êtres."

 " La poésie est cette force de résistance que chacun peut, que chacun doit opposer à l’oppression pour une existence sans oppression entre les vivants. Pour que l’avidité, la voracité des uns ne se transforment pas en gouffre, en tombeau pour tous. Pour qu’un rapport d’attention et d’amour puisse remplacer le rapport de mépris et de force qui continue de régir notre présent. "

"Des oiseaux, des animaux, des éléments aux.humains, la distance est moins importante qu'on ne le croit. Très peu nous sépare de l'autre, et si nous nous penchons un peu, nous pouvons le voir tel qu'il se refuse à se révéler y compris à lui-même..
" Nous sommes d'une même étoffe de rêves ", n'est-ce pas ? Tenter d'être à la hauteur de l'étoffe et des rêves, et sortir de la peur qui nous éloigne les uns des autres. C'est un pari, jamais gagné, mais qui vaut le coup d'être tenté, indéfiniment."



SEYHMUS DAGTEKIN
A l'ouest des ombres

« La poésie est cette force de résistance que chacun peut, que chacun doit opposer à l'oppression, pour qu'une existence sans oppression puisse être possible entre les vivants. Pour que l'avidité, la voracité des uns ne se transforme en gouffre, en tombeau pour tous. Pour qu'un rapport d'amour puisse remplacer le rapport de mépris et de force qui continue de régir notre présent. »


Médiathèque de Combourg, juin 2015

Le site de Seyhmus Dagtekin


SEYHMUS DAGTEKIN
Ma maison de guerre

" Je suis un curieux vertébré qui imagine se faire un monde, une maison avec des mots qui ne seraient même pas les siens. Parce que certains voudraient que les mots aussi aient leurs appartenances. Et les mots se laissent avoir, se laissent enfermer dans des enclos. Ils se mettent dans toutes les bouches, s'épuisent à toutes les besognes comme si un ressort avait dû céder dans la langue.

Mais je crois au verbe, à la force instituante de la parole. L'essentiel serait de retrouver le ressort cassé, le lien fondateur entre le mot et nos êtres. Pour parvenir, un jour, à ce mot qui nous refonderait, nous pousserait à exister pleinement, avec qui et où que l'on soit. "

 



SEYHMUS DAGTEKIN
Juste un pont sans feu

« Je tente d'habiter un souffle, une transversalité et de le faire à travers mes langues, sans que cela ne m'éloigne de ceux qui habitent les autres langues et géographies. Tisser des liens dans cette transversalité et les vivre intensément. Un Kafka, un Dostoïevski, un Artaud, un Deleuze, un Rûmi font partie de ma chair. Mais littéralement. Je me dis, tout comme j'appartiens à l'humain, aussi tout ce qui est humain m'appartient que je tente de relier avec ce pont, sans feu. »





Maison de la Poésie, Rennes, novembre 2015

Rencontres à la Villa Beauséjour sur Radio univers.fm


SEYHMUS DAGTEKIN
Au fond de ma barque

Quand tu te retires du monde
Le monde ne s'arrête pas pour autant
Ne se retire pas
Quand tu vas dans le vaste monde
Tu ne deviens pas vaste pour autant
Quand tu te prives de la multitude
Tu n'occupes pas pour autant ta solitude
Tu ne l'élargis pas
Quand tu te chasses du bruit
Tu ne découvres pas pour autant le silence
Quand tu te coupes les branches
Tu n'augmentes pas pour autant
La sève qui irrigue ton front


SEYHMUS DAGTEKIN
A la source, la nuit

J'étais petit. Mon village était petit, je le sus après. Mais, quand j'étais petit, il était grand pour moi, grand à me faire peur quand je devais me déplacer d'un bout à l'autre.


Maison de la Poésie, Rennes, février 2010