Proposition de loi du sénateur Arthur V. Watkins: Loi de termination House Concurrent Resolution 108, HCR 108 (1953)
"Qu’il soit promulgué par le Sénat et la Chambre des représentants des États-Unis d’Amérique assemblés en Congrès que le but de cette loi est d’assurer
1) la termination de la tutelle fédérale sur les terres de la Bande d’Indiens Chippewas de Turtle Mountain détenues en fiducie ou à titre privé dans les États du Dakota du Nord, du Dakota du Sud et du Montana,
2) la réallocation des terres fédérales acquises ou réquisitionnées pour la gestion des affaires de ces Indiens,
3) l’intensification d’un programme pacifique destiné à faciliter la relocalisation de ces Indiens et leur installation dans une économie indépendante afin qu’un terme puisse être mis à la tutelle fédérale de ces Indiens et aux services fédéraux leur étant destinés au vu de la conséquente inutilité de ces derniers,
4) la cessation des services fédéraux fournis à ces Indiens en raison de leur statut d’Indiens."
"Il était là, dans la première ligne de cette très sobre première phrase, le terme « termination », et aussitôt il remplaça dans la tête de Thomas celui d’émancipation, à la puissante aura d’ouverture. Dans la presse, l’auteur de la proposition de loi avait construit autour de son texte un nuage de grands mots – émancipation, liberté, égalité, succès – qui maquillaient sa vérité : la termination. Ne manquait que le préfixe. Le « ex »."
Note de l'autrice: «Il est troublant de constater que le souvenir de la termination s’efface, même parmi les Amérindiens, et c’est ma sœur, l’artiste et poétesse Heidi Erdrich, qui m’a encouragée à écrire ce roman pour que l’on n’oublie jamais. (De fait, l’administration Trump et la secrétaire adjointe à l’Intérieur, Tara Sweeney, ont relancé la termination en cherchant à assimiler les Wampanoags, la tribu qui accueillit les Pères pèlerins du Mayflower sur les rives américaines en 1620 et inventa la fête de Thanksgiving.)»